Dominique Dellac à l'hôpital de Monfermeil: "Le plus grand hommage aux soignants, c’est de soutenir l’hôpital !"

Dominique Dellac, conseillère départementale

J’ai apporté mon soutien hier à a la direction de l’hôpital de Montfermeil et aux personnels, après les récents reportages de nombreux médias sur la situation critique de notre hôpital, dont un reportage au journal de 20 h sur France 2 : le manque de personnel, épuisé, témoigne du manque de moyens humains accordés à l’hôpital public alors que la pandémie de Covid-19 s’aggrave de nouveau et que le nombre de patients Covid est passé de 60 à 100 en une semaine. Une situation intolérable qui appelle une réponse forte, immédiate et concrète de du Ministère de la Santé et de l’Agence Régionale de Santé.

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Comme en témoigne Lydia Pierre-Schull, la directrice des soins, il y a au total, tous services confondus, « une quarantaine d’infirmières arrêtées parce qu’elles ne sont pas bien, elles sont épuisées et cette fois-ci, nous n’avons pas d’aide comme l’an dernier ». Effectivement, contrairement à la première vague, l’hôpital ne bénéficie pas de renforts d’élèves infirmiers ni de soignants venus d’autres régions.

Et comme le souligne Marie, infirmière de l’hôpital, « Cela ne s’arrête jamais. On est fatigués, en est constamment là. Les vacances, on a dû les annuler pour le bien-être des patients et des collègues, mais ont est épuisés ».

L’attribution à titre posthume du grade de chevalière ou chevalier de la Légion d’honneur à Elena Mamelli, regrettée directrice des soins de l’hôpital de Montfermeil, décédée en mars dernier après 31 ans de service et à 14 soignant-es (médecins, aides-soignantes, agents hospitaliers, mais aussi ouvrier spécialisé) ayant perdu la vie « en allant au contact des malades du coronavirus lors de la première vague de l’épidémie début 2020 » est un hommage mérité à ces femmes et hommes qui seront restés fidèles à leur engagement de protéger leurs semblables, y compris au péril de leur vie.

Mai si le gouvernement souhaite réellement et concrètement rendre hommage à Elena Mamelli et toutes celles et ceux qui sont tombés dans la lutte contre la pandémie, il devrait (et aurait déjà dû depuis longtemps) rompre avec sa doctrine de réduction des coûts et redonner de véritables moyens au système de santé publique de notre pays.

Comme en mars dernier, notre tristesse et notre reconnaissance ne peuvent qu’être mêlées à la colère au vue des grandes difficultés que continue à vivre notre hôpital.